Pièce centrale d’une cigarette électronique, la résistance (ou coil en anglais) fait pourtant partie des éléments les plus méconnus des vapoteurs. Aujourd’hui, E-quinoxe vous propose ce guide afin de tout savoir à son sujet.
Dans le domaine de l’électricité, la résistance est la propriété d’un matériau lui permettant de s’opposer à un courant électrique. Cette opposition se traduit toujours par le même phénomène : une production de chaleur, appelée effet Joule.
Alors que dans certains appareils, cette production de chaleur est justement le but recherché (radiateurs électriques, fers à repasser…), pour d’autres, elle représente un inconvénient. Ce n’est pas le cas de la résistance d’une vapoteuse, dont le rôle est bien de chauffer afin de transformer l’e-liquide avec lequel elle est en contact, en vapeur. Une vapeur qui sera par la suite inhalée par l’utilisateur.
Dans le domaine de la vape, une résistance est toujours composée de la même manière :
Les types de fils résistifs utilisés dans le secteur de la cigarette électronique sont multiples. Parmi les plus célèbres, nous pouvons citer le Kanthal, le Ni80, le SS316L ou encore le Ni200. Tous composés de différents matériaux, ils possèdent une résistivité qui leur est propre, modifiant ainsi leur vitesse de chauffe notamment.
Comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent, chaque fil résistif possède une résistivité qui lui est propre. C’est d’elle que dépendra directement la valeur d’une résistance, toujours exprimée en Ohm Ω.
Afin de mieux comprendre, intéressons-nous maintenant à ce qui fait la résistivité d’un matériau.
Si l’on retransmet ces informations au domaine du vapotage, on arrive à la conclusion suivante : plus la valeur d’une résistance est haute, plus elle sera longue à chauffer. De même, plus la valeur est basse, moins elle mettra de temps à produire de la chaleur.
L’autre influence que la valeur d’une résistance a sur le fonctionnement d’une cigarette électronique est la puissance qui sera demandée à la batterie ou à l’accumulateur afin de faire chauffer la résistance. Plus la valeur sera basse, plus la puissance nécessaire sera grande.
C’est pour cette raison qu’il existe plusieurs valeurs de résistances : afin de pouvoir proposer des coils pouvant fonctionner avec tous les types de batteries, des plus puissantes aux plus faibles.
Cette section concerne principalement les résistances préfabriquées.
La base d’un e-liquide est toujours composée de la même manière : du Propylène Glycol (PG), qui fluidifie l’e-liquide, et de la Glycérine Végétale (VG), qui le rend au contraire visqueux et plus épais.
Toutes les résistances préfabriquées possèdent de petits trous, appelés « arrivées de liquide », dont le diamètre varie selon la valeur de la résistance.
Plus la valeur d’une résistance est basse, plus ces arrivées seront grandes. Ainsi, il est conseillé de se diriger vers un e-liquide assez épais, contenant une certaine quantité de VG, de manière à éviter les fuites !
Le contraire est également valable. Avec une résistance dont la valeur sera haute, les arrivées d’e-liquide seront plus petites. Ainsi, il sera conseillé d’utiliser un e-liquide contenant une majorité de PG, de manière à ne pas « boucher » ces arrivées trop rapidement, et être ainsi victime d’un dry hit.
Cette section concerne uniquement les résistances préfabriquées.
Nous l’avons vu précédemment, les résistances préfabriquées possèdent des arrivées de liquide. En revanche, de par leur faible diamètre, il convient toujours d’amorcer sa résistance, c’est-à-dire prendre soin de bien imbiber la fibre qui s’y trouve, avant de commencer à vapoter. Dans le cas contraire, c’est le dry hit assuré.
La résistance étant la seule partie consommable d’une cigarette électronique, celle-ci nécessite d’être changée régulièrement. Il n’y a en revanche pas de durée d’utilisation fixe. En effet, la durée de vie d’une résistance dépendra de plusieurs facteurs tels que l’e-liquide utilisé, la puissance de vape, le bon amorçage de la résistance lors de son montage, etc.
Ainsi, il est recommandé de changer sa résistance dès lors que vous ressentez un quelconque changement au niveau du goût de votre e-liquide. Celui-ci peut survenir au bout de seulement 3 jours comme au bout d’une, voire deux semaines.
Vous êtes seul juge à ce sujet !
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de cigarettes électroniques dites « reconstructibles », ou de vapoteurs fabriquant eux-mêmes leur résistance. Aujourd’hui, nous vous proposons ce guide afin de tout savoir sur le monde des résistances reconstructibles.
L’un des points communs à toutes les cigarettes électroniques est qu’elles possèdent une résistance. Cette petite pièce métallique, chauffée grâce à la batterie, permet de transformer l’e-liquide en vapeur suite à une forte montée en température.
Comme nous l’avons vu dans notre chapitre concernant les atomiseurs, tous possèdent une résistance qu’il convient de remplacer régulièrement. Une résistance que le vapoteur peut se procurer préfabriquée, ou dont il a la charge de la création dans le cas du reconstructible.
Les outils nécessaires pour fabriquer une résistance
Sachez que de nombreux fabricants proposent des kits contenant tout le matériel nécessaire à la fabrication de résistances reconstructibles. Leur prix se situe généralement entre 15 et 80 €, une somme rapidement amortie par les économies que permet la fabrication de coils par rapport à l’achat de résistances déjà faites.
Parmi tout le matériel nécessaire à la fabrication d’une résistance, le plus important est probablement le fil résistif. C’est lui qui, une fois légèrement travaillé, deviendra votre résistance.
À l’heure actuelle, 4 types de fils résistifs se partagent le plus gros du marché de la vape.
Le Kanthal A1 est le type de fil résistif le plus utilisé. Composé d’un alliage de chrome, d’aluminium et de fer, il est particulièrement apprécié pour sa facilité à être travaillé. De plus, possédant une résistivité relativement haute par rapport à d’autres types de fils, il permet la création de coils à la valeur assez haute.
Le Nichrome 80 est quant à lui fabriqué à partir d’un alliage de nickel et de chrome. Tout comme le Kanthal A1, il est relativement simple à travailler. Son principal avantage réside dans le fait qu’il chauffe très rapidement, contrairement au Kanthal qui observe une chauffe plus lente, souvent comparée à un moteur Diesel. De par sa résistivité plus faible, le Ni80 offre généralement des résistances dont la valeur est beaucoup plus basse, nécessitant ainsi du matériel pouvant délivrer une forte puissance.
Si le Kanthal A1 ou le Ni80 sont assez populaires, parlons maintenant des fils connaissant un succès plus contenu et souvent privilégiés par quelques fins connaisseurs. Le SS316L fait partie de ceux-là. Fabriqué à partir d’acier inoxydable, il possède lui aussi une vitesse de chauffe très rapide, mais permet également une préservation optimale des saveurs des e-liquides. Son principal inconvénient réside dans le fait qu’il nécessite un véritable rodage afin de ne pas dénaturer le goût des produits. Sa résistivité était également très faible, il nécessite aussi une batterie capable de délivrer de fortes puissances.
Enfin, le Ni200 est assez similaire au SS316L si ce n’est qu’il est composé de Nickel. Chauffant très vite, il nécessite lui aussi un rodage minutieux après fabrication. Sa résistivité étant très faible, les résistances fabriquées possèderont une valeur souvent très basse, nécessitant là encore, du matériel capable de délivrer une très haute puissance. De plus, ce fil est à utiliser exclusivement en mode contrôle de température (TC). Autant de contraintes qui font qu’il est à déconseiller aux nouveaux venus dans le monde de la cigarette électronique reconstructible.
Si vous souhaitez vous lancer dans la fabrication de vos propres résistances, nous vous conseillons fortement de démarrer avec du Kanthal A1, fil le plus polyvalent et le plus simple à travailler parmi les différents fils résistifs qui existent sur le marché.
Les fils dont nous avons parlé jusqu’à présent sont considérés comme des fils « simples ». Cependant, il existe d’autres types de fils, parfois appelés « spéciaux ». Ceux-ci sont généralement formés à l’aide d’un ou plusieurs fils simples afin d’en créer un nouveau, plus complexe. En voici quelques exemples.
Le Clapton est composé de deux fils simples. En effet, alors que le premier, appelé « noyau » sert de base au Clapton, on vient enrouler un second fil autour du premier. Résultat, un fil plus épais qui augmente considérablement la surface de chauffe du tout.
Un Clapton peut être composé de différents types de fils simples. Par exemple, le noyau peut être un simple fil de Kanthal A1, entouré de Ni80, ou bien utiliser une base de Ni200 entourée de SS316L. Toutes les combinaisons sont possibles, offrant chacune plus ou moins d’avantages et d’inconvénients.
Le Flapton n’est rien d’autre qu’un Clapton qui a été aplati afin d’augmenter encore la surface de chauffe. Il entre ainsi dans la catégorie des fils dits « plats ».
Le Fused Clapton est quant à lui un Clapton qui possède deux noyaux. Par exemple, deux fils simples sont installés côte à côte, de façon parallèle, puis un troisième vient s’enrouler autour du tout.
Enfin, le Twisted correspond à un ensemble de fils qui ont tout simplement été tressés ensemble. Par exemple, trois fils simples de Kanthal A1 que l’on viendra tresser ensemble afin de former un Kanthal Triple Twisted.
Rappelez-vous que tous les fils spéciaux peuvent être composés de n’importe quel noyau, puis enroulés à l’aide de n’importe quel autre fil. Il est ainsi possible de réaliser des Triple Twisted de fils Clapton, ou encore de réaliser un Fused Clapton à l’aide de fils Twisted. La seule limite étant l’imagination du créateur du coil, et bien sûr, la puissance de la batterie qui devra être capable de faire chauffer des fils parfois très épais.
Maintenant que vous savez quel fil utiliser afin de réaliser votre premier coil maison, reste à définir la valeur de celui-ci. Pour ce faire, plusieurs éléments entrent en jeu : le type d’atomiseur que vous possédez, votre batterie, et le taux de nicotine de votre e-liquide.
Après avoir lu ces 3 points, vous penserez sûrement : « très bien mais je ne sais toujours pas quelle valeur doit avoir ma résistance précisément ». Et vous aurez raison. Seulement voilà, il n’existe pas de réponse toute faite à cette question, et il conviendra de fabriquer plusieurs résistances, de valeurs différentes, afin de trouver celle qui convient à votre type de vape et à la puissance à laquelle vous comptez l’utiliser.
Si l’on devait résumer grossièrement, disons simplement qu’un coil dont la valeur est inférieure à 0,80 Ω nécessitera plus de puissance et fera donc plus de vapeur. Un coil de ce type consomme aussi plus de liquide, et sera à privilégier lors de l’inhalation de produits au taux de nicotine faible.
Au contraire, une résistance dont la valeur sera supérieure à 0,80 Ohm nécessitera moins de puissance, fera moins de vapeur, et devra être privilégiée pour les consommateurs d’e-liquides au taux de nicotine supérieur à 6, voire 9 mg/mL.
Si la création d’une résistance peut parfois faire peur, il est important de noter qu’il s’agit en réalité d’un procédé très simple. Si celui-ci nécessitera plusieurs minutes, voire dizaines de minutes les premières fois, une fois le coup de main pris, sachez que vous serez capable de faire votre résistance en moins de 20 secondes.
Voici les étapes à suivre afin de fabriquer votre première résistance :
Qui dit atomiseur reconstructible, dit fabriquer sa propre résistance. Cependant, de nombreux vendeurs proposent des résistances reconstructibles déjà faites !
Vendues à un prix très supérieur au coût de revient d’une résistance que vous faites vous-même, nous ne pouvons que vous déconseiller l’achat de ces produits.
Cependant, pour les vapoteurs désireux de posséder un atomiseur reconstructible sans pour autant avoir besoin de fabriquer des coils, ces résistances peuvent représenter une solution tout à fait viable.
Là encore, une question à laquelle il n’existe pas de véritable réponse. Alors que certains vapoteurs ne jurent que par telle ou telle marque, d’autres ne ressentent absolument aucune différence lors du vapotage en passant d’un coton à un autre. Libre à vous de vous faire votre propre idée sur la question en testant différents produits.
De la même manière qu’il convient de respecter certaines étapes afin de fabriquer son coil, le « cotonner » nécessite également de suivre quelques conseils :